Accès à l'éducation
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Accès à l'éducation :
Une démarche interministérielle a été
entreprise dans le cadre de la convention
du 25 février 2000 "Convention pour la promotion de l'égalité des
chances entre les filles et les garçons, les femmes et
les hommes dans le système éducatif", élargie
en mars 2002 à
d'autres ministères et prolongée jusqu'en 2006. Cette
convention vise trois objectifs :
o améliorer l'orientation scolaire et professionnelle des
filles et des garçons et veiller à l'adaptation
de l'offre de formation initiale aux perspectives d'emploi ;
o promouvoir une éducation fondée sur le respect
mutuel des deux sexes ;
o renforcer les outils de promotion de l'égalité et
la formation des acteurs.
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Améliorer l'orientation scolaire et professionnelle
des filles et des garçons : un enjeu pour l'égalité professionnelle
Filles et garçons continuent à se conformer,
dans le choix de leur métier, à ce qui est reconnu
comme leurs domaines respectifs de compétence dans les
schémas sociaux traditionnels. Ainsi, parmi les jeunes
qui se dirigent vers un second cycle professionnel en fin de troisième,
les filles choisissent les filières tertiaires pour 88%
d'entre elles, alors que les garçons préfèrent
les filières de production pour 71% d'entre eux. Dans le
second cycle général et technologique, les filles
sont majoritaires en lettres (plus de 80%) et en sciences médico-sociales
(95%), alors que les garçons sont sur-représentés
dans les spécialités industrielles et toujours majoritaires
en série scientifique (54% en 2002). Une des clés
du changement pour une représentation plus équilibrée
des femmes et des hommes dans la sphère économique
réside dans la diversification des choix d'orientation.
A cet effet, l'école doit sensibiliser très tôt
les jeunes à l'égalité des chances et lutter
contre les préjugés et stéréotypes
sexistes encore présents chez l'ensemble des acteurs de
la communauté éducative.
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Promouvoir une éducation fondée
sur le respect mutuel des deux sexes :
La sensibilisation à l'égalité des chances
doit être initiée auprès des élèves
dès le plus jeune âge. Il s'agit de leur faire prendre
conscience que l'un et l'autre sexe ont les mêmes droits
et capacités et que les femmes, tout autant que les hommes,
peuvent avoir des rôles sociaux diversifiés qui ne
doivent pas être prédéterminés en raison
du sexe. Si cette sensibilisation vise à ouvrir largement
les choix de parcours scolaire, elle doit également permettre
de susciter un plus grand respect mutuel entre les deux sexes.
La recrudescence des violences sexistes, qui ont marqué
l'actualité de ces derniers mois, est un symptôme
des relations inégalitaires entre filles et garçons.
Au cours de l'année scolaire 2002-2003, le logiciel Signa
recensait 1 070 actes graves de violences physiques à caractère
sexuel, soit 1,48% de l'ensemble des faits signalés par
l'ensemble des établissements du second degré. Les
filles sont majoritairement les victimes de ces actes de violence.
Lutter contre la violence sous toutes ses formes, éduquer
au respect mutuel des sexes, développer l'éducation
à la vie affective et sexuelle sont les principaux axes
de la politique menée au sein de l'institution scolaire.
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Sensibiliser les acteurs du système éducatif
aux questions de l'égalité
A cet égard, la formation des enseignants est primordiale
car ceux-ci peuvent aussi contribuer, de manière inconsciente,
à la reproduction des modèles sociaux traditionnels,
par exemple à travers les relations pédagogiques
ou lors de l'évaluation des élèves. Il faut
également analyser les supports pédagogiques utilisés,
notamment les manuels scolaires qui véhiculent encore trop
souvent des représentations stéréotypées
des femmes et des hommes. Un comité interministériel
de pilotage opère le suivi des actions engagées
par chacun des ministères signataires de la convention
interministérielle du 25 février 2000 et décide
des actions à mettre en uvre conjointement. Un bilan
à mi-parcours s'impose et fera l'objet d'un colloque en
2004. Le grand débat national sur l'avenir de l'Ecole,
voulu par le Président de la République et le Premier
Ministre, doit conduire à un diagnostic partagé
et contribuer à construire l'école de demain. Il
aboutira à un projet de loi transmis par le Gouvernement
au Parlement fin 2004, ainsi qu'à une série de mesures
concrètes. Un nouvel élan pourra alors être
donné à la politique menée en faveur de l'égalité
des chances entre les filles et les garçons.
"L'avenant
du 6 mars 2002 à la convention pour l'égalité
des chances dans le système éducatif",
a marqué
l'implication de nouveaux partenaires - le ministère de
l'Equipement, des Transports et du Logement, le ministère
de la Culture et de la Communication, et le Ministère de
la Justice. Il proroge la convention jusqu'au 25 février
2006. Ainsi, après
4 années de mise en uvre de cette convention, le comité
de pilotage interministériel élaboré à
cette occasion et piloté par Nicole Belloubet-Frier, rectrice
de l'Académie de Toulouse, a décidé l'organisation
d'un colloque réunissant les divers signataires, afin
de donner toute lisibilité aux orientations inscrites
dans cette convention et à l'action menée.
Ces travaux ont été repris dans la Charte
nationale pour l'égalité publiée à l'occasion
du 8 mars 2004.
L'évolution de la société, la scolarité
obligatoire, la mixité ont permis en principe
aux filles d'accéder à toutes les études
et à quasiment tous les domaines professionnels. Pourtant
si la réussite scolaire des filles est aujourd'hui incontestable,
leurs bonnes performances scolaires, souvent supérieures
à celles des garçons, ne se traduisent malheureusement
pas encore par un égal accès au marché du travail.
Les jeunes filles réalisent à l'école et
au collège de meilleurs parcours scolaires que les garçons
et sont majoritaires parmi les bacheliers et les étudiants.
A la session 2002 du baccalauréat par exemple, sur les trois
séries, générale, technologique et professionnelle,
le taux de réussite des filles est toujours supérieur
à celui des garçons (81% pour les filles et 75,8%
pour les garçons). Pourtant, malgré ces bonnes performances,
l'insertion professionnelle des femmes se caractérise aujourd'hui
encore par une insuffisante diversification de leurs choix d'orientation
qui révèle les préjugés et stéréotypes
qui perdurent dans la société et notamment dans les
modes d'éducation.
La formation initiale est donc appelée à jouer
un rôle essentiel pour définir et mettre en uvre
une politique globale d'égalité des chances entre
les sexes, du préélémentaire à l'enseignement
supérieur.
Source : La
charte de l'égalité : pour l'égalité
des hommes et des femmes, la France s'engage (2004)
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