Tout salarié en Contrat à durée
indéterminée (CDI), ayant une ancienneté d’un
an au minimum, bénéficie chaque année dans
l’entreprise
qui l’emploie, d’un Droit Individuel à la
Formation (DIF). La durée
de ce DIF est de 20 heures par an, sauf dispositions d'une
convention ou d'un accord collectif
interprofessionnel,
de branche ou d'entreprise prévoyant une durée supérieure.
Pour les salariés à temps partiel, cette durée
est calculée prorata temporis.
Ces droits sont cumulables pendant 6 ans, mais à défaut
de leur utilisation en tout ou partie au terme de ces 6 ans, le
DIF est plafonné à 120 heures.
Dispositions conventionnelles :
Un accord de branche ou d’entreprise peut
prévoir
plusieurs adaptations :
- une majoration de la
durée du DIF au delà de 20
heures par an ;
- des modalités particulières de
mise en œuvre
du DIF, sous réserve que le cumul des droits ouverts soit
au minimum égal à une durée de 120 heures
sur 6 ans ;
- la réalisation en partie pendant le temps
de travail des heures de formation liées au DIF.
Mise en œuvre :
La mise en œuvre du DIF relève de l’initiative
du salarié en accord avec son employeur.
Le choix de l’action de formation suivie
est arrêté par
un accord formalisé entre le salarié et l’employeur.
Ce choix prend en compte le cas échéant les conclusions
de l’entretien professionnel dont a bénéficié le
salarié et des éventuelles priorités définies
par un accord de branche ou un accord d’entreprise.
Dans le cadre du DIF les actions de formation
se déroulent
en principe en dehors du temps de travail, sauf si un accord de
branche ou d’entreprise prévoit que le DIF s’exercera
pour partie sur le temps de travail.
En cas de désaccord entre le salarié et son employeur,
durant 2 exercices civils consécutifs, sur le choix de l’action
de formation, le salarié bénéficie de la part
du FONGECIF dont il relève, d’une priorité d’instruction
et de prise en charge financière dans le cadre d’un
congé individuel de formation (CIF) sous réserve
que sa demande corresponde aux priorités et critères
définis par le FONGECIF.
Dans ce cas, l’employeur devra verser à l’organisme
collecteur le montant de « l‘allocation formation » (correspondant
aux droits acquis par le salarié dans le cadre du DIF) ainsi
que les frais de la formation (sur une base forfaitaire applicable
au « contrat de professionnalisation »).
Rémunération du salarié :
Dans le cas ou la formation se déroule
pendant le temps de travail, la rémunération. est
maintenue.
Toutefois, la formation peut dépasser l’horaire de
travail, légal ou conventionnel sous réserve d’un
accord écrit du salarié.
Dans le cas ou la formation se déroule hors temps de travail,
le salarié bénéficie d’une « allocation
de formation », correspondant à 50% de sa rémunération
nette de référence (hors charges sociales).
Transférabilité du DIF
:
En cas de licenciement, sauf en cas de faute grave ou lourde,
le salarié peut bénéficier du montant de l’allocation
de formation (correspondant aux droits acquis au titre du DIF),
s’il en fait la demande pendant son préavis, pour
financer toute ou partie d’une action de bilan de compétences,
de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou
d’une formation.
En cas de démission, le
salarié peut bénéficier
de son Droit Individuel à la Formation sous réserve
que l'action de bilan de compétences, de VAE ou de formation
soit engagée avant la fin du préavis.
L’accord National Interprofessionnel du
11 janvier 2008 portant sur « la modernisation du marché du
travail » prévoit que le droit acquis peut également être
mobilisé par le salarié , en priorité pendant
la période de chômage, ou, en accord avec son nouvel
employeur, pendant les deux premières années de contrat.C’est
alors l’OPCA de l’entreprise
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