Après l’Accord National Interprofessionnel du
5 décembre 2003 repris par la
loi n° 2004-391 du 4 mai
2004 « relative à la formation professionnelle tout
au long de la vie et au dialogue social » publiée
au Journal officiel du 5 mai 2004, les bilans et rapports se sont
succédés, et les négociations ont repris.
Une réécriture devrait avoir lieu avant la fin de
l’année 2008.
L'objectif affirmé de cette loi qui modifie
de façon
substantielle les droits et conditions d'accès à la
formation professionnelle, est de faciliter l'accès à
la formation pour l'ensemble des salariés tout au long de
leur vie professionnelle en favorisant notamment l'insertion professionnelle
du salarié, en permettant son maintien dans l 'emploi et
le développement de ses compétences.
Dans le premier
axe sur la formation professionnelle tout
au long de la vie (titre 1er de la loi du 4 mai 2004),
elle reprend pour l'essentiel les dispositions de l'accord
national interprofessionnel (ANI) signé le 20 septembre
2003 par les 5 centrales représentatives des salariés,
le MEDEF, la CGPME et l'UPA , visant à moderniser le système
de la formation professionnelle et à permettre à tous
les salariés d'y accéder :
D'autre part dans le second axe sur la
négociation collective et le dialogue social (titre
II de la loi du 4 mai 2004), la loi s'inspire du texte sur la négociation
collective qui a été approuvé le 16 juillet
2001 par 4 confédérations syndicales nationales officiellement
reconnues (CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC). La 5ème (CGT) n'a
pas approuvé ce texte.
Un des objectifs de cette loi vise à clarifier le rapport
entre les responsabilités de l'Etat et celles des partenaires
sociaux ainsi qu'à définir les règles
de la négociation collective :
- engagement de l'Etat à donner la priorité à
la négociation collective avant toute réforme législative
touchant aux relations du travail ;
- affirmation du principe
de l'accord majoritaire : les accords conclus au niveau des branches
devront soit être approuvés
par une ou des organisations représentant au moins 50
% des salariés, ou, au moins, ne pas rencontrer l'opposition
de la majorité des organisations représentatives
;
- affirmation du principe d'une élection de représentativité au
niveau de la branche ;
- des accords pourront être conclus avec
les élus du
personnel dans les entreprises où il n'existe pas de délégué syndical
;
- l'accord d'entreprise pourra déroger à l'accord
de branche, sauf si l'accord de branche l'interdit explicitement
;
- l'accord de branche reste cependant impératif dans
3 domaines : les salaires minima, les grilles de classification
et la mutualisation
de certains financements (prévoyance et formation professionnelle).
Les axes de la réforme à venir : 
Avec plus de 20 rapports publiés depuis la réforme
de mai 2004 celle-ci est aujourd’hui remise sur le métier.
Sur la base des conclusions rendues par le groupe multipartite
le 10 juillet 2008, Christine LAGARDE et Laurent WAUQUIEZ ont présenté une
communication au conseil des ministres. C’est sur ces orientations
que les partenaires sociaux sont invités à négocier
et conclure avant la fin de l’année 2008.
-
Premier objectif : renforcer le lien entre formation et emploi.
La formation doit s’inscrire dans un parcours personnel et
professionnel d’accès à l’emploi, de
maintien ou d’évolution dans l’emploi, de mobilité ou
d’évolution dans l’emploi. Cela suppose que
les acteurs renforcent leurs capacités d’anticipation
et que soient prises en compte les perspectives d’embauche
et les besoins prévisionnels de compétences sur le
territoire. Cela suppose également que les parcours professionnels
soient sécurisés.
- Deuxième objectif : Construire un système plus juste
permettant de réduire les inégalités d’accès à la
formation (salariés peu qualifiés, PME, jeunes sans
qualification, seniors…)
- Troisième objectif : Améliorer l’efficacité du
système. L’offre de formation doit être améliorée
et évaluée. Cela suppose que soient clarifiées
les compétences des acteurs et que le métier et la
gouvernance des OPCA évoluent.
- Quatrième objectif : rendre l’individu acteur de son
parcours professionnel ce qui signifie d’une part de mieux
informer, orienter et accompagner les personnes, et d’autre
part, simplifier l’accès aux dispositifs de formation
et développer les outils individualisés. Il s’agit
de mettre les demandeurs d’emploi au cœur du système
et de réduire sa complexité.
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